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La synthèse différentielle

La synthèse différentielle est un procédé développé par Jacques HONVAULT. Deux photographies sont prises avec exactement le même cadrage. Ensuite, on compare mathématiquement les pixels de chacune d'elles et l'on inscrit le résultat dans l'œuvre résultante. Ainsi, ce qui est immobile devient noir et tout ce qui bouge, ou varie en luminosité, est mis en évidence. Suivant l'intervalle de temps retenu entre deux photos, cet artiste-ingénieur a ainsi pu révéler l'enfoncement d'un viaduc, les turbulences de l'air ou encore, par l'effet de la variation de température, l'allongement de la tour Eiffel !

Première présentation publique

Jacques Honvault a présenté une série, utilisant la Synthèse Différentielle pour la première fois au public lors du Grand Marché d'Art Contemporain de Chatou en octobre 2010, Ile des Impressionnistes à Chatou (Yvelines). Le communiqué de presse est lisible ici.

Présentation vidéo



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Depuis plus de six ans, l’ingénieur Jacques HONVAULT cherche à traquer l'insolite dans des phénomènes invisibles, principalement dans le domaine de l’infiniment rapide. Il utilise pour se faire un appareil photographique avec un flash Lumix extrêmement rapide dont l'éclair ne dure que trois millionième de seconde. Bien que les prises de vues soient très complexes, ses travaux portent avant tout sur des phénomènes issus du quotidien, comme une bouteille qui se brise au sol, ou encore une goutte tombant dans la cafetière. Mais il réalise aussi des photos plus expérimentales telles que celle-ci où l'on peut voir une balle supersonique devancer l'onde sonore...

Il y a trois ans environ, la démarche artistique de Jacques HONVAULT s'est affirmée : il développe une approche transdisciplinaire pour contribuer à la philosophie humaniste. Il construit ainsi des analogies entre des phénomènes humains et des phénomènes de sciences physiques. Cette nouvelle étape de création a donc abouti à des photos-métaphores souvent accompagnées de poèmes: voici quelques exemples : La puberté, L'altruisme, ou encore L'ouverture d'esprit

C’est justement en cherchant un moyen nouveau d’illustrer l’activité humaine que Jacques HONVAULT a eu cette idée : la « synthèse différentielle». Il photographie un même lieu deux fois. Voici la première photo de cette série débutée en avril 2010. Il prend un premier cliché et une seconde après, son appareil en prend un deuxième automatiquement. Les immeubles et l’avenue des Champs-Élysées ne bougent pas. Par contre les piétons et les voitures se déplacent. Il va utiliser ici les mathématiques pour concrétiser sa vision.

La chose principale qu'il faut savoir, c'est qu’en photographie numérique noir et blanc, le noir est égal à la valeur zéro et le blanc est égal à la valeur 255. Lorsque je vais réunir les 2 images grâce à ma fonction de synthèse différentielle, je vais les comparer zone par zone. Je vais alors ne retenir que la valeur de la différence pour définir le résultat. Dans le cas des images en couleur, chaque zone est définie en réalité par trois chiffres au lieu de un: un pour la quantité de rouge, un pour le vert et un pour le bleu. La synthèse différentielle peut alors faire apparaître des couleurs avec un effet de négatif si un objet se déplace sur un fond clair.

Reprenons notre exemple : à gauche, l'image qui a été prise à l’instant de référence, à droite l’image qui a été prise une seule seconde après. Nous allons les superposer pour effectuer la synthèse différentielle. La précision de la prise de vue est essentielle, l’appareil à haute résolution ne doit pas bouger, un trépied massif est nécessaire pour que les vibrations du mécanisme de l’appareil ne le déplacent pas de quelques centièmes de millimètres. La synthèse est optimum lorsque tous les objets immobiles deviennent noirs. On peut alors rendre le résultat plus lisible en augmentant la dynamique lumineuse.
Nous pouvons ainsi nous promener sur les champs Elysées comme jamais auparavant. Nous voyons quelle distance parcourt un piéton en une seconde, et à l’inverse nombre de voitures deviennent invisibles du fait de leur immobilité aux feux rouges. On s’aperçoit aussi qu’en cet instant, les feuilles des arbres ne prennent pas toutes le vent de la même manière. Enfin, entre le premier plan et la place de la Concorde, l’effet d’une seconde paraît bien moindre.

La ligne de métro n°5 de Paris traverse la Seine par le viaduc d’Austerlitz. Les deux photos prises depuis le pont Charles De Gaulle semblent indiquer que le pont s’affaisse au passage de la rame. Comment être sûr que l’appareil n’a pas bougé entre les deux photos? Il suffit d’observer l’arrière plan visible entre les deux wagons ; les immeubles à l’horizon sont bien sombres prouvant l’immobilité de l’appareil. La rame de métro qui pèse environ 125 tonnes provoque ainsi un enfoncement du viaduc de presque 3 centimètres.

Le temps entre les deux photos ne doit pas forcément être court. Ici, l’influence du soleil sur les ombres est mise en avant. Une première photo de la Cathédrale Notre Dame montre les trois portails dans l’ombre. Une heure et demie après, le soleil a décliné, de sorte que le fond de ceux-ci est désormais parfaitement éclairé. La lumière du soleil étant devenue en cette fin de journée plus orangée, ce qui est à été constamment éclairé n’est pas noir mais bleu par le fait de la « synthèse différentielle ».

Voici enfin notre monument national : la tour Eiffel. La vue de gauche  est prise avec les premiers rayons du soleil, à 7h00 du matin, Celle de droite est prise à 14h00 sous un soleil éclatant. Ce jour là, la différence de température était de l’ordre de 20 degrés. La tour d’acier mesurant 325 mètres, elle se dilate et grandit donc de 8 centimètres. ’autres phénomènes optiques complexes, liées notamment à la variation de température de l’air, contribuent à décaler l’image de droite vers le haut. Les moyens employés pour cette œuvre sont à la hauteur du monument : Il aura fallu attendre à coté de l’appareil 7 heures durant. 96 millions de pixels ont ainsi été comparés un à un. Le fichier de travail pèse plus de sept giga-octets…. Au final, les couleurs vives ne résultent d’aucune colorisation manuelle et le décalage entre les deux tours d’aucun trucage. Voilà terminé cette revue de mon procédé de synthèse différentielle. Grace à mon invention, la dilatation est visible à l’œil nu pour la toute première fois.

La seconde

La seconde

Deux photographies des Champs Elysées ont été prises à une seconde d'intervalle. Pixel par pixel, je vais alors ne retenir que la valeur de la différence pour définir le résultat (mon procédé de synthèse différentielle). Nous pouvons ainsi nous promener sur les champs Elysées comme jamais auparavant. Nous voyons quelle distance parcourt un piéton en une seconde, et à l'inverse nombre de voitures deviennent invisibles du fait de leur immobilité aux feux rouges. On s'aperçoit aussi qu'en cet instant, les feuilles des arbres ne prennent pas toutes le vent de la même manière. Enfin, l'effet d'une seconde semble nous concerner bien plus au premier plan qu'à la place de la Concorde.

Le temps

Le temps

Ici, l'influence du soleil sur les ombres est mise en avant. Une première photo de la Cathédrale Notre Dame montre les trois portails dans l'ombre. Une heure et demie après, le soleil a décliné, de sorte que le fond de ceux-ci est désormais parfaitement éclairé. La lumière du soleil étant devenue en cette fin de journée plus orangée, ce qui est constamment éclairé n'est pas noir mais bleu par le fait de la « synthèse différentielle ».

Le poids

Le poids

La ligne de métro n°5 de Paris traverse la Seine par le viaduc d'Austerlitz. Les deux photos prises depuis le pont Charles De Gaulle semblent indiquer que le pont s'affaisse au passage de la rame. Comment être sûr que l'appareil n'a pas bougé entre les deux photos? Il suffit d'observer l'arrière plan visible entre les deux wagons ; les immeubles à l'horizon sont bien sombres prouvant l'immobilité de l'appareil. La rame de métro qui pèse environ 125 tonnes provoque ainsi un enfoncement du viaduc de presque 3 centimètres.

L'air

L'air

L'arc de Triomphe s'est il rétracté ? L'arche de la défense est elle devenue fantomatique ? Non. Il s'agit juste de la transcription des mouvements d'air chaud par le biais de la synthèse différentielle. La chaleur qui émane des objets illuminés par le soleil semble donner vie au plus inerte des monuments Parisiens.

La température

La temperature  

La tour Eiffel a été photographiée aux premiers rayons du soleil, à 7h00 du matin (à gauche). Celle de droite est prise à 14h00 sous un soleil éclatant. Ce jour là, la différence de température était de l'ordre de 20 degrés. La tour d'acier mesurant 324 mètres, elle se dilate et grandit donc de 8 centimètres. Au centre, grâce à mon procédé de synthèse différentielle, la dilatation est visible à l'œil nu sur un grand tirage pour la toute première fois. Au final, les couleurs vives ne résultent d'aucune colorisation manuelle et le décalage entre les deux tours d'aucun trucage.

Autoportraits

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Autoportrait en synthese différentielle