logo Go to the english website  English website

Art-vidéo : Aura

Disponible à la vente sous la forme:
- d'un écran FULL HD avec son lecteur multimédia HDMI. Devis sur demande en fonction de la taille d'image désirée.
- d'un disque blu-ray.

Introduction

Bernard Billa : Au tout départ de cette expérience, il s'agissait de vérifier si les statues de bronze ou de pierre avaient une espèce d'aura thermique naturelle…Comment une statue se modifierait en fonction du nombre de spectateur qui passe devant ? Pourrait-on étalonner ainsi « son succès » ? Si cela est possible, ce serait prendre vraiment à la lettre et d'une façon primaire et pleine d'humour, la phrase de Duchamp « c'est le spectateur qui fait l'œuvre »…

Jacques Honvault : Une statue n'a par définition aucun mouvement. Donc à travers mon procédé de « synthèse différentielle », nous ne percevrons qu'une image noire. Mais, si dans sa proximité, un spectateur se déplace, ses ombres et son reflet donnent radicalement « vie » à la statue. Regardons plutôt le résultat.

Aura, «C'est le spectateur qui fait l'œuvre»

Les statues sont-elles habitées par cette sorte d'atmosphère immatérielle que certains ésotériques appellent aura ! Plus drôle encore, si l'on dépasse la définition toute faite de statue, (de fait celle que l'on voit dans les jardins publics) l'aura d'une statue de jardin public est-elle différente de l'aura d'une statue de musée? La qualité de l'aura dépend-elle du lieu dans lequel elle s'exhale, et pourquoi ?

Et quelle serait l'aura d'une réplique de ready-made face à l'original perdu ?

Et comment rendre concrète cette représentation de l'invisible et surtout de quoi serait composée cette immatérialité ?

C'est sans doute là que Jacques HONVAULT fait intervenir «sa science» mais au-delà de cette science pointe toute une série de métaphores et de spéculations, toutes plus drôles les unes que les autres, preuve qu'humour et recherche peuvent le plus sérieusement du monde concocter un régal, autant pour l'historien d'art que les simples curieux amateurs d'effets !

Si c'est le spectateur qui fait l'œuvre, nous disons, preuves à l'appui, que c'est le nombre de passages devant une statue qui patine son invisible aura ! Voici ce que sans doute Marcel DUCHAMP n'avait pas imaginé et qui, n'en doutons pas, l'aurait vivement intéressé !

Bernard BILLA, plasticien, scénographe, commissaire d'expositions, conférencier sur l'art contemporain